Maison Craft : Quand décoration et convivialité se rencontrent

Bienvenue dans l’univers féérique et inspirant de Marie, Léa et Albane, les visages lumineux derrière la boutique Maison Craft. Dans cet entretien, plongez au cœur d’une boutique de décoration où se mêlent des objets tendance, uniques et colorés, le tout enveloppé d’une ambiance des plus familiales. Les sourires complices de ces trois passionnées vous accompagnent pour illuminer votre intérieur ou pour simplement dénicher la pièce idéale qui apportera le sourire à celui qui la recevra.

Marie : Je suis originaire de Bourges et j’ai créé la boutique il y a dix ans suite à une envie d’ouvrir un commerce en rapport avec la déco et les arts de la table. Lors d’un stage de troisième, dans la boutique Geneviève Lethu qui était en face de La Poste, la personne qui la tenait était une vraie étalagiste, elle faisait des décors de vitrine, et ça m’a beaucoup plus. J’ai ensuite orienté mes études en fonction, donc commerce puis décoration d’intérieur à Lyon, puis j’ai travaillé à Paris au printemps Haussmann où je faisais du merchandising et de l’identité visuelle. Ça a été très formateur, car c’est très exigeant comme magasin, ça aiguise l’œil. Ensuite, je suis allée travailler chez Merci, c’est un concept store qui a ouvert il y a quinze ans maintenant, et qui était assez précurseur dans le domaine mode déco. Avec l’arrivée de ma fille, on a décidé de revenir sur Bourges avec mon mari, qui lui aussi est un berruyer. C’est comme ça que Maison Craft est née, et à peu près deux ans après l’ouverture, Léa est arrivée en stage ici.

Léa : Et bien justement, suite à ce stage chez Maison Craft que j’ai fait au lycée, Marie m’a d’abord embauchée en job étudiant. Pour moi, c’était cool, je bossais ici le week-end, pendant les vacances, et ça a aiguisé mon goût pour la décoration, pour mon envie de toucher, de voir, de comprendre les lignes. J’ai poursuivi mes études en communication, et après, j’ai fait un Bachelor, où j’avais besoin d’une alternance. J’ai dit à Marie « écoute, si tu as des contacts autour de toi qui cherchent des profils comme le mien », là elle m’a dit « hop hop hop, va pas plus loin, j’aimerais développer la communication autour du magasin ». On a regardé mon contrat d’alternance et les besoins de Marie, c’était hyper cohérent. Après ça, j’avais envie de poursuivre mes études en communication non-verbale, et puis Marie m’a dit « écoute, on s’entend bien, ça se passe bien, tu aimes bien ce que tu fais ». Du coup, ça fait maintenant trois ans que je suis en CDI ici.

Léa : Mon travail à moi a évolué, depuis je ne travaille plus de la même manière, j’ai beaucoup plus d’assurance dans ce que je fais. La réflexion est différente et toujours l’objectif de développer, que ce soit la communauté sur Instagram ou que ce soit le site. Toujours envie de faire mieux qu’hier. Donc hyper intéressant. Et surtout, Marie est vraiment à l’écoute sur les besoins de la communication. Je peux demander n’importe quoi à n’importe quelle heure, si c’est justifié, c’est validé et on y va quoi. Donc ça, c’est assez cool. Il y a beaucoup de reconnaissance par rapport au travail de la communication et surtout une vraie sensibilisation par rapport à ça.

Marie : C’est vrai qu’on se rend compte que le commerce indépendant doit s’adapter aux modes de consommation actuels et on l’a notamment vu pendant la Covid où si on n’avait pas de boutique en ligne, c’était compliqué de se faire voir, de se faire entendre. Pour le coup, on s’est pas précipité on a développé le site marchand qui nous ressemblait, quelque chose qui en terme d’image de marque était cohérent avec ce qu’on voulait transmettre à travers l’écran.

Marie : Franchement, c’est un vrai métier si on veut que ça soit bien fait. Léa avait cette compétence, aujourd’hui ça représente la moitié de son temps dans la boutique, mais je pense que c’est indispensable pour bien fonctionner quand on est indépendant.

Léa : On fait des rétro-planning complets, sur les différents produits, les événements. Comme là bientôt il va y avoir la Saint-Valentin, on essaye d’être cohérent et intéressant. Noël par exemple, on a travaillé toutes nos photos autour du sapin et du vert. Après, on publie au moins trois fois par semaine, des stories tous les jours, on se tient au courant de ce qui se passe au maximum.

Marie : Quelquefois, on se pose la question : « est ce qu’on n’ouvrirait pas dans une autre ville » ? Mais pour moi, il fonctionne parce qu’il y a cette équipe-là à cet endroit-là. Après, on ne maîtrise pas toujours les ressources humaines, mais on sait qu’on a de la chance de toutes bien s’entendre. Il y a une osmose au travail qui est exceptionnelle. C’est très familial et sincère. Mais comme avec notre clientèle, on n’est pas dans la vente forcée, on est là pour donner nos avis et guider les personnes en fonction de leurs besoins.

Marie : J’ai d’abord regardé dans les rues piétonnes pour implanter la boutique, et en faisant mon business plan, l’équilibre n’était pas là entre les loyers et les surfaces disponibles qui réduisaient les possibilités de développement. Du bouche à oreille, je suis tombée sur ce local, proche des rues passantes, dans le centre historique, et surtout, il y avait du cachet avec les menuiseries en extérieur et la grande vitrine. 

Marie : Quand je revois les photos d’il y a dix ans, c’était très dur d’imaginer le stock nécessaire, et du coup, c’était très minimaliste. C’était light, beaucoup plus froid, moins de matière. Il n’y avait pas cette chaleur là des matériaux qu’on a aujourd’hui. Il n’y avait pas de secteur enfant, beaucoup moins de déco… Il y a cinq ans, j’ai fait des gros travaux où j’ai rechangé le sol, j’ai fait des verrières, on a complètement revu l’aménagement.

Marie : Alors déjà, on a à cœur de sélectionner des marques qui sont spécifiques dans leur métier. On privilégie beaucoup les fabrications françaises et européennes. Des grosses marques qui font de tout, mais qui ne sont pas créateurs, ça nous branche moins. Tant qu’on arrive à avoir un niveau de prix étalés, de l’entrée de gamme comme du haut de gamme, tant que le produit est qualitatif. Après, on varie selon les saisons et les collections. C’est beaucoup sur du coup de cœur, soit par rapport à des besoins que l’on ressent dans la clientèle, soit sur l’histoire d’une marque, sur la fabrication d’un produit.

Léa : Je sais que des fois, on est démarché par des fournisseurs et avant même de dire oui ou non, on regarde s’ils sont distribués à Bourges pour être sûr de ne pas faire comme un voisin.

Marie : Presque ! Il y a des exclus en boutique, comme par exemple toute notre gamme de bougies coniques. C’est trop fragile, on ne peut pas faire d’expédition, pareil pour certains bijoux. Certaines petites choses aussi comme les accessoires cheveux pour enfants, pour le coup, c’est des modèles qui varient souvent dans la saison et c’est compliqué.

Léa : On a fait faire la structure du site par un professionnel carrément top pour la fonte du site, et il est vraiment à l’écoute sur les petites choses sur lesquelles je bloque. Je fais de moins en moins appel à lui, après, c’est parce qu’il m’a bien formée.

Léa : Quand j’étais en stage ici, j’avais fait faire un papier peint par la marque OMI, donc c’était un coloriage géant et j’avais adoré parce qu’en fait, j’avais 17 ans. On avait demandé à Omi qui est une marque nationale française, qui a collaboré avec McDonald’s, donc une grosse marque, de nous faire faire un papier peint en sapin. Et en fait, on avait mis une pochette de feutres et les gamins venaient colorier. Je me souviens de la magie des enfants quand ils venaient pendant que leurs parents faisaient leurs achats.

Marie : C’est juste avant l’ouverture. La veille, on a fait une petite inauguration avec les proches, les amis, tous ceux qui avaient aidé. Ça, c’est un moment qui marque. Et le premier jour où on a ouvert, j’ai une amie et mon mari qui distribuaient des petits flyers pour faire découvrir la boutique. Ça, c’était trop chou, c’était énorme. C’est la concrétisation à ce moment-là. C’est important un projet qui aboutit.