Redécouvrez Bourges comme vous ne l'avez jamais vu !
Sophie et Clément, les esprits créatifs derrière Les Mystères de Bourges, vous invitent à explorer la ville sous un nouvel angle. Avec eux, les rues familières se transforment en chemins de découverte, où chaque coin cache une histoire fascinante. Leur passion et leur enthousiasme sont contagieux, garantissant des moments conviviaux et pleins de surprises. Avec l’équipe des Mystères, Bourges n’aura bientôt plus aucun secret pour vous !
Présentation de Clément
Clément : Je suis Clément Bouakkaz, le petit frère de Sophie. J’ai 34 ans et je suis né à Bourges. Je suis rentré d’une aventure au Brésil en 2018, et à ce moment-là, j’ai décidé de changer de voie professionnelle. Au départ, j’étais ingénieur chimiste avant de rejoindre cette aventure. C’est en 2019 que l’idée de créer les Mystères de Bourges est née. Sophie s’est lancée dans une reconversion professionnelle, et au départ, je lui proposais seulement de l’aider quelque temps.
Au tour de Sophie
Sophie : Je me présente, je suis Sophie, la grande sœur de Clément. Plus jeune, j’ai commencé par des études en histoire de l’art, puis en communication. J’ai ensuite travaillé dans ce domaine, dans un grand groupe de supermarché, où je gérais la partie communication et marketing. Je m’occupais aussi de toute la partie animation et sponsoring, et cet aspect de mon job m’a le plus plu. De plus, chaque fois qu’il fallait organiser un événement interne, que ce soit un anniversaire, un pot de départ ou autre, je me retrouvais souvent à l’organiser. Je pense que c’est la combinaison de tout cela qui m’a orientée vers l’événementiel.
Racontez-nous la création de ce projet, mais surtout ses débuts
Sophie : Mon objectif était de créer un événement original pour le public et commercialisable. Ensuite, il a fallu trouver comment l’implanter à Bourges, le rendre accessible à tous, et comment mélanger différents aspects de l’événementiel, comme le team building et l’escape game, en une seule formule. C’est là qu’est apparue l’idée de faire visiter la ville tout en découvrant le patrimoine local d’une manière plus ludique et moins traditionnelle.
Clément : Pour la petite histoire, quand nous étions enfants, nos parents n’étaient pas trop branchés vacances à la plage. Nous avions droit à des visites plus ou moins locales : des villes, les châteaux de la Loire, des villages, et plus cela allait, plus cela s’étendait. Ma mère nous traînait avec son guide vert à la main, et quand on rentrait, on avait le droit à une interro surprise. C’était plutôt du style « Qu’est-ce qui vous a le plus plu ? », « De quoi vous vous souvenez ? ». À cette époque, il n’y avait pas de smartphones, et ce genre de moment en famille faisait partie des trajets en voiture.
Sophie : J’ai commencé à travailler sur mon projet professionnel dans ce sens-là, il fallait maintenant trouver une offre et un intérêt local. C’est là que nous avons découvert les escape games qui faisaient découvrir des villes. On a testé un jeu comme ça sur la côte Atlantique, et on s’est dit avec Clément que c’était transposable à Bourges sans problème. Sur la route du retour, on a déjà commencé à écrire l’histoire, ensuite, on s’est inspirés de livres, de jeux de plateau, de jeux dans d’autres villes, etc.
Comment vous écrivez et réalisez le premier parcours ?
Sophie : En un peu plus de deux mois, nous avons écrit le premier parcours avant de le tester. Nous travaillions dessus tous les jours, nous testions le jour, nous faisions la mise en page la nuit, c’était immersif à fond. C’est Clément qui a donné de gros coups de fouet pour accélérer le mouvement et avoir une deadline.
Clément : Pour le premier jeu, on avait décidé de partir sur l’histoire de Jacques Cœur. On s’est renseigné sur son histoire, les faits historiques, et on a combiné tout ça dans un jeu grand public pour raconter sa vie et faire découvrir qu’il a été maître des monnaies, propriétaire terrien, ses relations avec Charles VII, Jeanne d’Arc, etc. Ensuite, on a dégagé les grandes lignes, et on a regardé par rapport à quels objets et lieux on pouvait relier toutes ces informations dans un parcours.
J’imagine qu’il faut le tester avant de se lancer ?
Clément : Pour tester le jeu, nous faisons appel à nos amis. Ils testent le parcours, les objets, ils font du bruit, s’agacent sur certains trucs, ils essayent de collaborer. Nous les suivions de loin sans leur donner d’indice ni interférer avec le jeu, pour voir comment cela se déroulait. À un moment, ils étaient assis par terre place George Sand, avec le matériel étalé par terre, et là, une dame passe et leur pose des questions. Au début, nous paniquons, nous sommes cachés derrière un arbre et on se dit qu’ils vont se faire engueuler, mais non, elle arrive et dit : « Non non, je ne veux pas vous laisser tranquille. Je veux savoir ce que vous faites. Dans 15 jours, j’ai mes parents qui viennent à Bourges, c’est exactement le genre de truc que je veux leur faire faire, où est-ce que je peux trouver ça ? ». C’est comme cela que nous avons eu nos premiers clients.
Tout est donc prêt pour commencer l’aventure ?
Sophie : Nous nous lançons ainsi en septembre 2019 et c’est parti. À ce moment-là, nous avons une sacoche de jeu, nous lançons nos réseaux et notre site, puis nous commençons à avoir des demandes de groupe, donc nous lançons notre deuxième sacoche, puis deux de plus. Cela commençait à prendre, on se disait qu’on allait mettre le paquet pour la prochaine saison, et puis la Covid est arrivée… On a profité de ce moment pour se former sur la com et les réseaux.
Clément : À ce moment-là, nous répondons aussi à un projet lancé par l’AD2T ( Agence de Développement du Tourisme et des Territoirs du Cher ), qui vise à trouver des projets locaux et lancer une campagne participative. C’est comme ça que nous nous lançons dans ce qui deviendra plus tard l’enquête Cherlock. Pour ça, nous avons postulé au projet, passé les auditions et rendu notre dossier, et c’était parti. Nous lançons notre campagne en même temps que le premier confinement prend fin.
Sophie : À ce moment-là également, l’AD2T insiste pour que nous soyons en photo pour le projet. À l’époque, même sur nos réseaux, il n’y avait pas de photos de nous, les publications atteignaient 60 likes, et ça nous allait. Pour l’occasion, nous partons à la recherche d’un panneau d’entrée de ville avec marqué « Bourges » qui soit à la bonne hauteur pour faire une photo. On fait tout le tour de la ville, et finalement, il n’y en a qu’un seul, et c’est celui du Val d’Auron. On prend la photo, on la poste sur nos réseaux, et là… Le téléphone bipait dans tous les sens, la publication était repartagées de partout, et juste en nous mettant dessus, on a atteint plus de 600 likes ! Pour finir, l’enquête Cherlock, c’est un jeu accessible à tous, qui se joue en une demi-journée ou sur plusieurs jours, et qui part à l’aventure du Berry (Bourges et ses alentours), avec des énigmes et du géocaching autour des lieux naturels et patrimoniaux du département.
Sophie : Nous sortons du premier confinement, on a bien communiqué pendant des mois sur nos réseaux, on a un peu chauffé la place, et c’est reparti. On peine les deux premières semaines, puis ensuite arrive une réservation, puis deux, puis des clients spontanés, et d’un seul coup, il n’y a plus assez de sacoches. Je suis obligée d’ouvrir des créneaux plus tôt le matin, je n’ai plus le temps de faire des allers-retours entre chaque groupe, du coup je m’équipe d’un sac de randonnée chargé à ras bord… à l’époque, on avait pas encore les vélos, donc je faisais tous les trajets à pied en centre-ville avec tout le matériel. C’était épuisant, mais ça a validé le concept.
Mais tout change encore une fois.
Sophie : Finalement, le deuxième confinement arrive, et c’est là que Clément décide de prendre les choses en main. Il part dans un délire d’émission quotidienne, de jeu sur les réseaux, enfin une animation pour continuer à faire vivre la cagnotte participative. ça part de là, on fait un live le soir même à 19h sur instagram et on fait deviner aux gens un objet mystère caché dans une boîte. C’est fait sur le pouce, on n’a pas de trépied, on cale le téléphone vite fait sur la table du salon en palette, on se met dans le canapé, Clément appuie sur le bouton et ça démarre. À la fin de la vidéo, on leur dit : « ça vous a plu ? Allez, on recommence demain ! » Les premiers jours, on avait 6 ou 7 personnes qui regardent et jouent, puis ils invitent du monde, le nombre de personnes augmente, et comme il faut commenter la vidéo pour tenter de gagner, cela pousse encore plus la vidéo. On finit par avoir un premier live sur Facebook à 19h et un deuxième sur Instagram à 21h.
Arrive la fin du confinement, mais aussi le deuxième parcours !
Sophie : Rapidement, on a bien vu qu’il nous fallait un autre parcours. Il fallait trouver un nouveau jeu pour ceux qui avaient aimé le premier, et quelque chose de plus facile pour accueillir les groupes. C’est en faisant des recherches sur Jacques Cœur qu’on découvre le personnage principal du second parcours. C’est lors d’une expo aux 4 Pilliers qu’on découvre son travail d’imprimeur.
Clément : Aujourd’hui, le plus dur c’est de trouver des idées originales. Les gens font beaucoup plus d’escape game et des jeux de plateau, donc il faut trouver des objets qu’ils n’ont pas l’habitude de voir, et surtout les surprendre. Quand on écrit le premier parcours, on est à fond dedans, mais maintenant, on doit gérer en même temps le déroulement de ceux existants plus les demandes sur mesure. Quand tu pars de rien, tu as le champ libre pour créer un parcours, mais quand tu en as des déjà existants, tu dois trouver comment faire découvrir autre chose sans retourner sur tes pas.
On peut aussi parler de votre aventure Agglogo !
Sophie : Ça, c’est Agglobus qui nous a sollicités pour faire un jeu avec une énigme par jour, ouverte à tous. Ça nous a mis une pression ! On avait encore jamais fait un truc pareil. Il fallait chaque jour proposer une nouvelle énigme, avec un système de géocaching, valider les gagnants, placer les objets, trouver les arrêts de bus… Ce qui a été encore plus fou, c’est que ça a créé une petite communauté de joueurs qui ne se connaissaient pas au départ, qui ont commencé comme dans une vraie compétition, et qui ont fini par créer un groupe d’amis. Ils essayaient de faire la meilleure photo, se relayaient les infos, et sont carrément allés en maillot de bain à l’arrêt de bus du centre nautique pour prendre une des photos du jeu. Pour la dernière, on a carrément passé la nuit à faire des porte-clés pour une énigme bonus. C’était top !
On peut dire que c’est un travail d’équipe chez les Mystères de Bourges ?
Clément : Il y a plein de gens qui ont participé et aidé aux différents projets, mais il y a surtout deux personnes très importantes, c’est Sassou et Valou ( Alias Charles VII). Ils sont des maillons très forts des Mystères de Bourges, et chacun à leur manière apporte beaucoup à ce que nous faisons. Dès qu’on a besoin ils sont là, ils donnent un coup de main, nous aident à développer nos projets.
Les derniers membres de l’équipe, ce sont aussi les vélos. à force de faire les aller-retour on était rincé, mais en plus il fallait qu’on nous voie et qu’on nous identifie. On est allé chez les frères Calaïses, et ce qui était cool c’est qu’à l’époque il n’y en avait presque pas dans la ville.
Sophie : Une chose qui change beaucoup aussi c’est les nouveaux locaux, inaugurés en novembre 2023. ça nous permet d’avoir un vrai lieu de travail et de stockage, mais aussi d’accueillir des stagiaires. Et puis, on va pas se mentir, j’en avais marre ! Tout le matos était chez nous, il fallait tout bouger à chaque fois, laver les verres, retrouver nos notes…
La petite histoire de cœur
Sophie : On sortait des bureaux pour aller place Etienne Dolet, chacun sur son vélo, et des gens traversent juste devant nous. Finalement ils font demi-tour et nous arrêtent, et nous disent : » S’il vous plaît, s’il vous plaît ! Voilà, ça fait un moment qu’on vous croise, en plus, on a jamais osé vous le dire, on s’est rencontrés il y a deux ans grâce à votre parcours « . En fait, ils ont fait leur premier rendez-vous en faisant un parcours des Mystères de Bourges. ça faisait office d’épreuve, ils s’étaient rencontrés en ligne, et pour se rencontrer, puisqu’elle était à Bourges et lui à Paris, elle a réservé un parcours pour se rencontrer.
A Vaillant Cœur
Jeu de piste en plein air
Jacques Cœur est LE personnage historique local. C’est un incontournable de Bourges. Mais saurez-vous vous montrer digne de sa confiance pour l’aider à protéger sa fortune ?
La grande his’Tory
Jeu de piste en plein air
Partez sur les traces de Geoffroy Tory, berruyer méconnu qui a pourtant révolutionné la langue française à la Renaissance. Parviendrez-vous à mettre la main sur son trésor ?
L’Enquête Cherlock
Entre le jeu de piste, le rallye auto et le géocaching !
L’Enquête Cherlock est une enquête top secrète à l’échelle du département. Elle vous amènera à sillonner une partie des routes du Cher en toute autonomie à la (re)découverte du patrimoine varié et parfois oublié de notre belle région.
Wine Gaming
Activité conviviale, ludique & instructive pour professionnels
Le Wine gaming est un jeu mobile réunissant le meilleur de l’escape game et de la dégustation de vin. Un concentré de pur plaisir dans une seule boîte pour découvrir le monde de l’œnologie et apprendre les notions de base de la dégustation.
T'as ti vu ce qu'en pense l'équipe ?
Alors oui, avouons-le, ils nous ont préparé un bel apéro pour nous accueillir pendant l’interview. Mais promis, notre avis reste totalement impartial : foncez sans hésiter ! Sophie et Clément forment une équipe débordante d’énergie et de créativité qui vous fera redécouvrir notre chère ville de Bourges sous un jour totalement inédit… Avec eux, préparez-vous à enfiler votre casquette d’explorateur ou votre loupe de détective, car chaque parcours est une véritable aventure où le temps file à toute allure. Entre énigmes captivantes et anecdotes surprenantes, vous ne verrez plus jamais nos rues de la même façon. Moments conviviaux et souvenirs mémorables garantis !
Interview réalisée chez les Mystères de Bourges
le 23/07/2024 avec la participation
de Sophie et Clément Bouakkaz
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