Pollen : Bien plus qu’un simple bouquet, plongez dans l’univers fleuri de Pollen, fleuriste qui cultive l’art de la beauté urbaine
Dans les rues pittoresques de notre charmante ville, se cache une véritable pépite florale : la boutique de fleurs Pollen. Derrière ses portes se trouve Morgane, accompagnée de son équipe Barbara et Justine, toutes animées par une passion commune pour les fleurs et la nature. Ensemble, elles forment une équipe dynamique et créative, dévouée à partager leur amour pour les végétaux. À travers nos lignes, plongez dans l’univers captivant de cette équipe intrépide, dévoilant une passion dévorante et une force de la nature. Morgane, Barbara et Justine se sont donné pour mission de créer un jardin paradisiaque accessible à tous leurs clients, et aujourd’hui, elles nous ouvrent les portes de leur monde fleuri avec enthousiasme et générosité.
Es-tu une berrichonne pure souche ?
Morgane : Je ne viens pas du tout de la région, avec mon conjoint, on est de la région parisienne, on a grandi là-bas, et on s’est toujours dit que si on quittait Paris, c’était pour une autre grande ville du Monde. Finalement, pas du tout, il a eu une opportunité professionnelle à Issoudun, et après dix ans de carrière dans la même boîte, j’ai décidé de changer de vie. Ça fait donc sept ans que nous sommes arrivés à Bourges, et cinq ans que j’ai ouvert la boutique. Maintenant, il serait hors de question de retourner dans le bassin parisien, un week-end, c’est très bien, mais pas plus.
Explique nous un petit peu ton parcours
Ça fait vingt ans que je suis fleuriste, mais Pollen, c’est la première boutique perso. J’ai commencé à dix-sept ans par deux ans de CAP fleuriste et ensuite mon Brevet Professionnel. J’aurai pu continuer avec la maîtrise, sauf qu’à l’époque l’école de fleuriste de Paris ne le faisait pas, il fallait partir à Caen, et je n’avais pas envie de partir. Je ne pense pas que j’aurai ouvert une boutique à Paris, il y a déjà beaucoup de fleuristes, c’est pas forcément évident de sortir du lot et de proposer autre chose. Et puis, j’avais vraiment un bon job, j’étais chez l’un des meilleurs fleuristes de Paris. C’était une autre époque, j’ai aussi travaillé chez des fleuristes où on dormait deux heures par nuit pour retourner bosser dans les périodes hautes, je roulais à mobylette pour aller plus vite à Paris quand j’étais jeune permis.
As tu eu des difficultés à trouver le lieu idéal ?
On a beaucoup hésité pour le choix de l’emplacement, entre l’hyper-centre ou légèrement en extérieur. Avant de trouver, on a beaucoup cherché, il fallait trouver une boutique ni trop grande pour éviter la sensation de vide, ni trop petite pour avoir la place de travailler, et surtout accessible en voiture. J’ai failli m’installer à côté de Maison Craft, mais le bâtiment a été acheté juste avant, ce qui ne m’empêche pas de travailler avec Marie. Après un an de recherche, le choix s’est fait sur cette boutique car elle était dans l’angle de la rue, du coup plus visible et à double sens de circulation, et parfaite en terme de taille. Le plus, c’est les places de stationnement tout autour, le parking de Jean Jaurès et celui de l’Hôtel Dieu, on peut se garer facilement pour un bouquet de dernière minute ou quand on a les mains pleines. On est aussi très proche de la rue Moyenne, d’Avaricum et de la Gare, vraiment, le quartier est top.
Tu as eu quelques surprises quand tu as eu les clés de la boutique ?
Je ne parle même pas des boiseries qu’on a retapées, le carrelage, etc… Pour la petite histoire, un client m’a donné une carte postale de la rue au début des années 1900. C’étaient des pompes funèbres, et on voit au-dessus de la porte l’église Notre-Dame. Quand on a fait les travaux, on s’est rendu compte qu’avec le temps, quelqu’un avait plaqué autour du vitrail. J’ai demandé à le retirer direct, parce que ça faisait le charme de la boutique. Ça donne un esprit bosquet, jardin secret.
Et ce premier jour d’ouverture ?
L’ouverture, c’était hyper stressant ! Est-ce que le choix de fleurs allait plaire ? Est-ce que ça va marcher ? Est-ce que les Berrichons allaient m’accepter ? Finalement, l’accueil s’est très bien passé, j’ai ouvert après la fête des mères, le temps que les travaux se terminent, et l’effet nouvelle boutique a bien fonctionné. Mon conjoint est venu m’aider la première semaine, car pour la première fois j’étais toute seule à gérer toute la boutique, sans patron ni rien. À ce moment-là, je suis enceinte de trois mois du deuxième, mais on a quand même lancé la boutique, sinon on s’est dit qu’on ne le ferait jamais. À huit mois de grossesse, j’étais encore derrière le comptoir, puis on a fixé une date pour fermer parce que je ne pouvais plus rien faire, et dix jours plus tard, j’accouchais.
Qu’est ce que l’on peut trouver chez toi ?
Il y a la partie bouquet, déjà fait ou composé sur mesure, mais aussi la partie couronnes, les petits bouquets de fleurs séchées, les cadres fleuris. Les fleurs séchées, je ne connaissais pas du tout avant d’ouvrir la boutique. C’est en allant à Rungis que j’ai commencé. Mes premières couronnes ne ressemblaient pas à ça. Il faut se faire la main, mais ça plaît beaucoup. Pour les fleurs, ça dépend des arrivages et des saisons, mais j’ai environ la moitié qui vient d’Hollande, et l’autre moitié qui vient de France, mais c’est difficile de se fournir en local, ou alors il faut aller plusieurs fois par semaine à Rungis. J’ai quand même un producteur du côté de Sancerre, et un autre dans le coin qui va commencer au printemps. C’est cool, ça va faire plus de choix en fleurs françaises et locales.
Changer les choses, avec des bouquets de ... Tulipes !
Si tu veux des fleurs françaises, tu ne peux pas avoir toutes les variétés à chaque saison, c’est comme pour les fruits et les légumes. Par exemple, tu ne trouveras jamais de roses françaises en hiver. Sauf que si tu n’as pas de roses toute l’année, c’est sûr que tu vas perdre des clients. Pourtant, on y travaille. Chaque année, je commande de moins en moins de roses à la Saint-Valentin. Des fois, les clients s’inquiètent ou paniquent, et on est là justement pour leur expliquer et les guider vers des fleurs de saison, des tulipes, des renoncules, des anémones. Ça évite de faire venir des produits de l’étranger, qui sont traités différemment, surtout que c’est toujours manipulé ensuite. C’est aussi notre métier de conseiller et de mieux guider les consommateurs.
Comment s’est développée ton équipe ?
J’ai été seule pendant quelques mois, ensuite, j’ai embauché une stagiaire qui était en reconversion professionnelle après la Covid-19, puis l’arrivée de ma première apprentie, et à partir de ce moment, l’équipe a toujours été de trois personnes. Justine, c’est ma deuxième apprentie. Elle a commencé par un stage de troisième, et tout de suite, elle est allée vers les clients. À la fin du stage, je lui ai dit : « Écoutes, si tu es intéressée, en septembre, j’ai une place, si tu veux, je te prends ». Elle a fait ses deux années de CAP, et là, c’est sa première année de BP. Et Barbara, elle est là depuis un an. On a vraiment une bonne ambiance, c’est hyper important, on travaille tous les jours ensemble.
Et comment vous allez pouvoir aider un client un peu perdu dans sa recherche ?
Déjà, c’est de savoir pour quel type d’occasion va être le présent. Est-ce que c’est pour la maison, pour offrir, et pour quel type de personne. Ensuite, il y a les goûts, les couleurs, le type de fleurs, et après le budget. Il ne faut pas avoir peur de venir même si on ne connaît rien, c’est notre rôle d’accompagner les gens, ça arrive tous les jours.
Tu t’es développée aussi dans la décoration de vitrines
La demande était là depuis le début, sauf que j’étais enceinte. Maintenant, que ce soit pour Noël ou d’autres occasions, je propose des décorations de vitrines fleuries. En fonction des idées de chacun, des possibilités, (ce qu’on peut planter ou accrocher, la taille de la vitrine, etc…), on s’adapte et on crée du sur-mesure. Il faut surtout avoir de l’imagination, car tu inventes pour chaque demande, chaque boutique. Après on fait aussi ça pour des particuliers, la préparation de cérémonies, pour des baptêmes, des mariages, noël, des funérailles, et toujours en se déplaçant nous-même. Pour les entreprises, on entretient également les espaces verts d’intérieur.
Tu as d’ailleurs une petite anecdote sur l’installation de vitrine ?
On est arrivé pour faire la vitrine d’une boutique et la peinture n’était pas sèche. Les peintres étaient encore en train de travailler, c’était juste avant l’ouverture. Il fallait que tout soit prêt avant Noël, sans s’appuyer sur la façade. On a commencé avec l’échafaudage qui était là, mais il a fallu finir en montant sur le camion pour terminer la vitrine. Ah oui, et j’ai le vertige ! Il y a même une cliente qui m’a reconnue et m’a pris en photo. Pour démonter cette façade, c’est tombé pile le seul jour ou il a neigé.
As tu un souvenir qui t’a marqué ?
J’avais un client d’une cinquantaine d’années qui venait régulièrement à la boutique, on a même travaillé avec lui pour l’organisation de son mariage. Un jour, il est venu, juste pour nous prévenir qu’il allait déménager. Quand il m’a annoncé ça, j’étais en train de servir une cliente, j’avais les larmes aux yeux. J’étais triste de le voir partir.
On sent que tu as envie de remercier plein de personnes :
Déjà tous nos clients, ceux qui nous suivent, qui reviennent, qui sont présents, ceux qui nous font confiance pour leurs réceptions, leurs mariages, les anniversaires, enfin tous leurs événements. Les entreprises avec lesquelles nous travaillons bien sûr. Il y a aussi mon conjoint, car il a son job à côté, mais il travaille aussi beaucoup pour la boutique. Sans lui, ça n’aurait pas été possible.
Ta fleur favorite : L’anémone
Ta couleur de fleur préférée : Le rose pastel
Ta définition d’un beau bouquet : Un bouquet de jardin, libre, fleurs des champs
Comment faire une belle vitrine: Il faut que ça impacte le client quand il passe, tout en gardant l’image de la boutique.
Fleurs séchés ou couronne : Couronne
Le mot qui te caractérise : Souriante
Et ton petit défaut : Râleuse !!
T'as ti vu ce qu'en pense l'équipe ?
Quand l’équipe entre dans ce lieu rempli de couleurs chatoyantes, d’odeurs enivrantes et d’émotions florales, on ne peut qu’être émerveillé ! Le sourire solaire des trois femmes, la qualité inégalée de leurs conseils et de leur accompagnement, ainsi que l’énergie et l’engagement qu’elles dégagent, ne peuvent que vous donner envie d’acheter un bouquet, une plante ou une fleur pour faire plaisir à votre entourage. C’est comme prendre un vrai bol d’air frais entre ces murs, une expérience florale qui éveille les sens et réchauffe le cœur. Il faut donc absolument faire un tour dans ce quartier Jean Jaurès, où se trouve cette oasis florale au cœur de notre ville.
Interview réalisée dans la boutique de Pollen
le 21/03/2024 avec la participation de Morgane.
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